ENVIRONNEMENT

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La pierre, l’eau, le bois

Pierre, appelée cargneule, tu t’offres aux mains habiles de ceux qui t’ont façonnée pour l’édification de l’abbaye de Boscodon.
Tu absorbes la lumière et la renvoies. La chaleur, tu la retiens et en hiver tu la diffuses généreusement pour les visiteurs Leurs doigts aiment te caresser et malgré tes allures de fragilité tu fais preuve de solidité. En effet, inébranlable es-tu car ni les incendies, ni la malveillance des hommes n’ont eu raison de toi. Cargneule, tu as donné naissance à de multiples formes de taille et chacune d’elles, ayant une fonction indispensable et complémentaire, contribue à la beauté de l’édifice.
Par le choix de la pierre comme matériau de construction, les moines bâtisseurs ont voulu transmettre leur savoir aux multiples générations à venir, leur foi aussi à travers toute la symbolique.

Le bois utilisé, celui du mélèze, occupe une place prépondérante dans cet édifice. Essence imputrescible, de couleur miel ou rouge chatoyant, il charme les yeux, titille l’odorat et invite à une admiration certaine notamment face aux magnifiques charpentes du cloître. Il devient bardeaux, stalles, escalier, buffet d’orgue, fontaine.
Humble ou majestueux, il donne le meilleur de lui-même grâce au savoir de ceux qui le taillent amoureusement.
Je ne peux m’empêcher d’être émue à l’abattage d’un si bel arbre qui, après tant d’années de croissance, voit sa sève couler comme des larmes de résignation. Faut-il mourir pour donner vie?

L’eau, troisième élément, tantôt claire comme celle de la source, tantôt boueuse comme celle du Merdosus, occupe aussi une place indispensable dans l’édification de ce joyau.
Son désir et son bonheur : couler librement, arrosant abondamment les alpages fleuris au printemps, désaltérant les troupeaux et les randonneurs, creusant son lit patiemment en dévalant les montagnes. Elle a toutefois accepté de se laisser canaliser, dompter, de perdre sa liberté pour répondre aux nécessaires besoins de l’homme.

 

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Le patrimoine naturel

La forêt domaniale de Boscodon (en occitan, « bosc » signifie « le bois ») couvre aujourd’hui près de 900 ha situés en versant nord (ubac) à des altitudes comprises entre 1150m (à l’abbaye) et 2316m (au sommet du Pic de Charance).
Elle est parcourue par les torrents de l’Infernet, de Bragousse, du Colombier qui forment le cône de déjection du Boscodon capable de générer des crues ravageuses.
Etroitement associée à l’histoire de l’abbaye, la forêt a été gérée avec précaution par les moines durant plus de 650 ans. Les gros arbres, abattus et ébranchés à la hache, étaient tirés par des chevaux ou des bœufs jusqu’à la Durance. Assemblés en radeaux, ils étaient convoyés par flottage jusqu’au Rhône pour servir de bois de construction ou de marine.
A la fin du XVIIIème siècle, soustraite à la communauté monastique, la forêt a souffert d’exploitations abusives.
A la Révolution Française de 1789, elle est devenue propriété de l’Etat.
Plusieurs décennies ont ensuite été nécessaires pour la reconstituer.
Cette forêt recèle maintenant des peuplements forestiers d’une grande qualité et une biodiversité importante avec des espèces floristiques et faunistiques rares qui lui ont valu le classement en zone de protection Natura 2000.
Elle abrite ainsi une très belle population de Sabot de Vénus, une orchidée assez rare et protégée.point
Depuis 1992, une station de suivi scientifique du réseau national de surveillance des écosystèmes forestiers permet de mesurer de nombreuses données écologiques.
La forêt de Boscodon, comme beaucoup de forêts de montagne, se caractérise par sa multifonctionnalité : outre la production de bois d’œuvre, elle assure une protection efficace des sols contre l’érosion et régularise le régime des eaux.
Par ses paysages, son ambiance et ses équipements (aires de pique-nique, sentiers balisés, belvédères, etc.) elle offre un cadre apprécié par les promeneurs et les amoureux de la nature.

En 2018, la forêt de Boscodon a été labellisée « forêt d’exception »

Cathédrale Notre-Dame du Réal

Le patrimoine culturel

Partez à la découverte des patrimoines du lac de Serre-Ponçon. De la préhistoire au XXIème siècle, chaque commune vous dévoile une période de l’histoire.

  • Réallon où des objets très anciens attestent que cette dernière était occupée dès l’âge de Bronze.
  • Baratier et son site archéologique « le clapier des monges » raconte l’antiquité avec sa villa gallo-romaine.
  • Embrun, capitale des Alpes Maritimes sous l’empire romain, siège d’un évêché au IVe siècle et d’un archevêché à partir du IXème siècle. De ce passé prestigieux, la ville a conservé de nombreux témoignages : la cathédrale Notre-Dame du Réal, la Tour Brune, la Maison des Chanonges, les fresques du couvent des Cordeliers, les maisons à encorbellement ou encore les cadrans solaires.
  • Les nombreuses églises perchées et leurs fresques XV-XVIe siècles.
  • Crots, son château et son abbaye.
  • Saint-Vincent-les-Forts et son fort Vauban construit en 1693.
  • La vie rurale (bourgs, fours, cabanes, placettes, etc.),
  • Enfin, le patrimoine XXe siècle et l’histoire du lac de Serre-Ponçon : les ouvrages de Serre-Ponçon, le pont et le village de Savines-le-Lac, les grands travaux d’aménagements de la montagne (Les Orres : station de ski labellisée).
  • ICI Le programme du Pays d’Art et d’Histoire – Pays S.U.D